Les représentants des cinq organisations de l'État qui défendent l'environnement- Amigos de la Tierra, Ecologistas en Acción, Greenpeace, SEO/BirdLife et WWF/Adena- ont déclaré aujourd'hui à la conférence de presse que le projet du groupe Gallardo est une absurdité environnementale et ils ont demandé aux administrations impliquées que le projet soit retiré, vu l'impacte qu'il aurait au niveau des émissions de gaz à effet de serre. Ces organisations soulignent aussi le risque d'un oléoduc de 300 kilomètres qui traverserait la région de Doñana et de Sierra Morena.

Le projet compte jusqu'à maintenant avec l'appui du Conseil d'Estrémadure (Junta de Extremadura) et l'accord du Ministère de l'industrie, mais en ce moment, il se trouve en procédure d'évaluation de l'impacte sur l'environnement au Ministère de l'environnement. Les organisations écologistes exigent que le Ministère rejette le projet avec la correspondante Déclaration d'impacte environnemental négative et dans le cas contraire qu'elles annoncent de nouvelles mobilisations des citoyens, ainsi que des actions légales contre le projet car il n'a pas accompli les engagements internationaux de l'Espagne en matière de conservation de l'environnement. Elles soulignent aussi, parmi d'autres choses, le manque d'une étude sérieuse d'alternatives. Demain le Conseil de Participation du Parc National de Doñana traitera le projet de l'oléoduc qui traverserait la zone de cet espace protégé, un des plus emblématiques de notre pays, pour pouvoir fournir le pétrole brut à la raffinerie.

Les organisations ont fait remarquer que la raffinerie aurait aussi de néfastes conséquences pour la santé des personnes, principalement à cause de l'émission de particules en suspension et elles réclament que les inversions soient destinées à la promotion d'énergies propres et renouvelables bien planifiées, ainsi que la création d» emplois et de richesse.

Mais elles soulignent surtout l'incongruité du gouvernement d'Estrémadure et celui de l'Espagne en affirmant continuellement qu'ils sont compromis dans une lutte contre le changement climatique, lorsqu'en réalité ils promeuvent des projets fort contaminants tel que cette raffinerie. Ces organisations nous rappellent le manquement à caractère répétitif de l'Espagne du Protocole de Kyoto et elles exigent un changement radical de la politique énergétique et du transport. Les représentants écologistes ont déclaré qu» « une nouvelle raffinerie non seulement favorisera une plus grande production de gaz à effet de serre, mais elle fabriquera aussi plus de combustible pour le transport, qui est le plus grand générateur de gaz à effet de serre. L'Espagne doit profiter de la crise pour entreprendre de façon décidée le chemin vers une économie faible en carbone et plus indépendante du pétrole ». Elles critiquent spécialement la position de Zapatero en disant que « si le Président du gouvernement veut stimuler l'emploi et l'industrie dans une région de richesses naturelles et agricoles d'Estrémadure, il y a d'autres alternatives beaucoup plus durables qu'une raffinerie de pétrole ».

Vu sa localisation à 150 kilomètres de la côte, le projet nécessite la construction d'une série d'oléoducs et d'autres conduits à partir de Huelva jusqu'à Los Santos de Maimona qui se situe au centre de la province de Badajoz. Il faudrait construire plus de 300 kilomètres d'infrastructures qui, avec la raffinerie, affecteraient à 14 espaces naturels protégés par L'Union Européenne, en partie pour introduire un risque de décharge qui ne pourrait être assumé par, au moins, 65 lits de rivière, et tout spécialement par le Parc National de Doñana où il faudrait traverser le fleuve Guadiamar. Les organisations écologistes représentées à la Direction de cet espace protégé ont sollicité une résolution de cet organe contre cet oléoduc. En plus, la prise d'eau nécessaire pour la raffinerie se ferait dans un barrage qui est déclaré Zones de protection spéciale (ZPS) (directive oiseaux).

Pour toutes ces raisons, et pour l'opposition au projet qui a surgi dans cette région et dans toute l'Estrémadure et ensuite démontrée par la Plataforma Cívica Refinería No, les organisations écologistes demandent au Gouvernement et au Parlement d'Estrémadure le retrait du projet.