La création d'un marché unique de l'énergie dans l'Union Européenne est justifié par le besoin d'augmenter la compétitivité. Cependant, son modèle économique, consolidé par le projet de Constitution actuel, conduit à une utilisation et une consommation de l'énergie qui est loin d'être soutenable. Ecologistas en Acción, l'organisation écologiste la plus étendue en Espagne, a exprimé son refus à ce projet de Constitution Européenne.

En ce qui concerne la politique énergétique, le Traité constitutionnel de l'Union Européenne stipule que : « la politique de l'Union dans le domaine de
l'énergie vise : à assurer le fonctionnement du marché de l'énergie ;à assurer la sécurité de l'approvisionnement énergétique dans l'Union, et à promouvoir l'efficacité énergétique et les économies d'énergie ainsi que le développement des
énergies nouvelles et renouvelable » (article III-256). De cette façon on prétend conjuguer les politiques néolibérales et une relation harmonieuse avec l'environnement, dans une dernière tentative de réussir la quadrature du cercle. Mais, puisque la quadrature du cercle est impossible, l'Union mise sur le marché de l'énergie et pour garantir la distribution.

La création d'un marché unique de l'énergie est justifié par le besoin d'augmenter la compétitivité. Ceci va entraîner très probablement une augmentation de la consommation d'énergie et une tendance à la réduction des critères environnementaux lors de sa production (puisque les coûts devront se réduire pour augmenter la compétitivité). Cette augmentation de la consommation est déjà une réalité dans les pays de l'Union.

En outre, il faudra construire plus de réseaux de distribution : des lignes à haute tension et des gazoducs, qui ont des impacts négatifs sur la santé et sur l'environnement.

Finalement, il faut remarquer que ce Traité constitutionnel continue à miser sur les combustibles fossiles (surtout le fuel et le gaz naturel), laissant au marge les énergies renouvelables, puisque l'objectif de l'Union Européenne (que d'ailleurs elle ne respecte pas) est de parvenir à ce que 12 % de la production d'énergie soit d'origine renouvelable pour 2010. Il faut ajouter aussi, qu'elle ne se décide pas à abandonner véritablement le charbon même si les rapports de l'Union Européenne reconnaissent sa responsabilité dans le changement climatique, la pluie acide ou les émissions de métaux lourds. En résumé, les politiques réelles de l'Union Européenne misent sur une libéralisation du marché de l'énergie et non sur la réduction de la consommation ni sur le remplacement des énergies fossiles par d'autres renouvelables