Le terme « particules en suspension » regroupe un large spectre de substances organiques et inorganiques, dispersées dans l'air, provenant de sources naturelles et artificielles.

La combustion de carburants fossiles générée par le trafic (une des principales sources de pollution par particules dans les villes) peut produire différents types de particules : des particules grandes, par la libération de matériaux non-combustibles (cendres volatiles), des particules fines, formées par la condensation de matériaux vaporisés pendant la combustion, et des particules secondaires, grâce à des réactions atmosphériques de polluants dispersés en gaz. En rapport avec ses effets sur la santé on distingue ; les PM10 (particules « thoraciques » de moins de 10µm qui peuvent pénétrer jusque dans les voies respiratoires basses), les PM2,5 (particules « respirables » de moins de 2,5µm, qui peuvent pénétrer jusque dans les zones d'échange de gaz dans les poumons), et les particules ultrafines (de moins de 100 nm, qui peuvent passer dans le système sanguin).

Aujourd'hui les scientifiques considèrent que les particules en suspension sont le problème de pollution environnementale le plus sévère, à cause des grandes affections qu'elles provoquent sur le système respiratoire et les poumons. Les PM10 sont à l'origine de nombreuses maladies respiratoires, de problèmes cardiovasculaires, et de cancers du poumon. D'autre part, les études sur les effets à long terme ont estimé que l'exposition aux particules en suspension peut réduire l'espérance de vie de quelques mois à deux ans. Selon une étude de la Commission Européenne, publiée au début de l'année 2005, la présence de ces particules dans l'atmosphère cause chaque année 288 000 morts prématurées. Une autre étude de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) publiée en 2004 affirme que l'exposition aux particules en suspension est la cause de la mort prématurée de 13 000 enfants entre un et quatre ans, chaque année.